Butiné sur des fleurs et arbres dans un rayon de 3 kilomètres maximum, le miel reste par Essence un aliment naturel, sain, qualitatif lorsqu'il est extrait à froid, non transformé.
Notre miel chez Apirun n'est pas bio, et pourtant, nous cochons (presque) toutes les cases du bio.
Quels sont les critères d'un miel bio ?
✅ Emplacement des ruchers : l'emplacement est soigneusement choisi de façon à éviter le butinage sur des cultures pouvant recevoir des pesticides en cours de floraison.
✅ Attention toute particulière sur le nourrissement, la qualité de la cire et des matériaux utilisés
✅ Traçabilité et étiquetage selon les normes
✅ Soins vétérinaires des ruches : chalumeau ou trempage
🦠 ‼️Toutes, sauf pour le traitement varroa
Précision : les normes du bio en France sont différentes des normes à l'étranger...
Le bio et le varroa
Pour comprendre l'impact du label bio, intéressons-nous à la vie des abeilles, et à leur principal prédateur : le Varroa première cause de mortalité des abeilles en France
Le prédateur n°1 de l'abeille à moyen terme est le varroa, un acarien qui injecte des substances toxiques dans l'organisme des abeilles et génère du stress dans la colonie. Déformation des ailes, perturbation de leur système GPS, ... le varroa génère des abeilles "handicapées ". Le Varroa avait déjà été qualifié ''d'ennemi numéro un'' dans le rapport Saddier, remis au ministre de l'Agriculture.
C'est un enjeu majeur et notre responsabilité à nous les apiculteurs d'aider les abeilles contre le varroa.
Nous avons choisi chez Apirun d'aider nos colonies en insérant un système de languette (apivar ou apistan). Comme pour les médicaments il existe une AMM, autorisation de mise sur le marché pour ces languettes. elles n'affectent en rien la qualité du miel : elles sont insérées après la récolte d'été, pour une durée de 2 mois. en venant frotter leurs ailes, cela aide les abeilles à se protéger. Ces traitements ont une efficacité de 93%.
Bien qu'ayant une autorisation de mise sur le marché par les autorités vétérinaires, ces languettes ne sont pas (encore) autorisées en bio. D'autres traitements existent, avec à notre avis une efficacité moindre et avec un impact ,négatif sur les colonies : nous faisons le choix de prendre soin de notre cheptel au mieux contre ce parasite invasif, contagieux et présent dans tous les ruchers français.
L'une méthode contre le varroa utilisée en bio est l'acide oxalique :
cette méthode est intrusive et empêche la bonne marche de la colonie pendant 3 semaines : la reine est encagée et ne pond plus (impact sur le renouvellement de la colonie) . Par ailleurs, cela suppose des interventions supplémentaires sur les ruches : rechercher la reine, la mettre en cage, puis 3 semaines plus tard, la libérer en appliquant à ce moment là l'acide oxalique par dégouttement. C'est le cycle normal de la ponte de la reine qui est brutalement interrompu, pour de bonnes raisons sanitaires certes, mais qui n'est pas sans conséquence en terme de dynamique.
Pour l'apiculteur cette méthode n'est pas sans danger. En effet : l’acide oxalique est un acide dangereux lors de contacts avec les muqueuses des mains, il provoque des lésions oculaires graves et est nocif en cas d'ingestion ... il est aussi corrosif pour tous les métaux (visseries, support de ruche, grillage ...)
Alors non, le miel conventionnel n'est pas de moins bonne qualité que le miel bio, SI les critères ci-dessus sont réunis.
Le meilleur gage de qualité reste un miel en direct de l'apiculteur, non chauffé et butiné sur des zones préservées. Notre miel d'été est majoritairement butiné sur le châtaignier et les ronces sauvages, bien évidemment exempts de traitements agricoles.
Pour preuve, notre miel d'été 2023 a été classé 5/5 par un laboratoire indépendant, pour ses qualités et nutriments préservés. toutes les informations sont ici.
Plus d'infos :
merci à Ludovic Fauvel pour sa contribution.
Sources : Affsa
